mercredi 21 septembre 2011

Andinisme, partie 3 : COTOPAXI, on arrive !

Reposés après une bonne nuit un peu plus bas en altitude (mais 3 000 m tout de même) et au chaud surtout, nous faisons connaissance avec nos guides et nos compagnons d'aventure pour... l'ascension du volcan Cotopaxi (5 897 m). Et dire qu'il y a un an, nous venions d'avoir grimpé le Mont Meru (4 562 m) en Tanzanie... souvenir comme un rendez-vous annuel en septembre avec les sommets !

12 septembre 2010 : au sommet du Meru en Tanzanie (4 562 m)
Avec lever du soleil sur le Kilimandjaro !
Et donc oui, les randonnées précédentes, les nuits en altitude c'était une préparation pour ce nouveau défi : un défi physique mais aussi la rencontre avec un volcan majestueux qui me fait de l'oeil depuis que je suis là (désolée mon Chouchou) ! Son nom indigène qui signifie "cou de la Lune" fait référence à son cône presque parfait et enneigé. De loin, je vous ai proposé régulièrement des photos mais voilà donc qu'en ce mardi 13, nous allons aller le fouler de nos pieds ! J'ajoute que c'est le volcan le plus actif du pays et que sa dernière éruption importante date de 1904 mais que depuis 2001,  son activité est croissante mais bon, ON Y VA !

Le Cotopaxi, vue aérienne depuis l'avion pour Cuenca (début juillet)

Début août, le Cotopaxi vu depuis le parking de la résidence !




Le Cotopaxi vu depuis la route entre Papallacta et Pifo (début septembre 2011)
Première étape : tester le matériel. Direction le grenier de l'hosteria et là, essayage de grosses chaussures qui font que Tristan se revoit déjà sur les pistes de ski, puis prise en main du piolet, des crampons, du casque et des moufles parce que ça ne rigole pas là-haut : le vent peut souffler et alors, ça caille et puis y'a aussi le glacier donc il faut un équipement à la hauteur ! Et oui, dernière chose, l'ascension démarre à minuit donc de nuit ! et pas de soleil pour vous réchauffer un tant soit peu donc il ne faut pas envisager l'ascension à la légère. Matériel : OK !

Deuxième étape : petites courses de dernière minute donc du Gatorade (boissons énergisantes et superhydratantes) et des petits snacks et déjeuner local chez une dame qui sait cuisiner le poulet, elle, pas comme à l'UEMPE ! Et hop, nous voilà tous de nouveau dans le mini-bus rouge : 4 guides équatoriens, 6 étrangers (un couple d'anglaises, physiothérapistes, deux potes avocats américains et nous).

Troisième étape : nous reprenons la route et quittons bientôt la Panaméricaine à hauteur du km 44, chevauchons la voie de chemin de fer pour prendre l'embranchement vers le parc national du COTOPAXI ! Nous nous acquittons du droit d'entrée (2$ par personne) et le minibus continue son voyage brinquebalant : nous entrons au coeur du parc. Nous passons la laguna Limpiopungo (que les parents avaient réussi à atteindre tant bien que mal en avril, malgré la pluie et un véhicule non adapté) et nous découvrons les différents volcans : le Rumiñahui (4 721 m), le Sincholagua (4 916 m) et le Cotopaxi est en vue ! Nous montons, montons, le bus peine quelque peu et me fait quelques frayeurs mais c'est bon, nous atteignons le parking final à 4 500 m d'altitude.




Quatrième étape : tout le monde descend, fait ses sacs, chausse les grosses chaussures pour gagner de la place et c'est parti ! Nous attaquons l'ascension d'une dune de 300 m et à chaque pas, il faut planter les pointes des chaussures pour progresser. Au bout de 45 minutes non sans difficulté ni sueur, nous touchons au but : le refuge à 4 810 m ! Nous sommes donc plus haut que le sommet du Mont Blanc !!! En attendant, il est 16h15, le soleil est là et en contre-bas, un panorama multicolore ponctué de volcans par-ci par-là et au-dessus de nous - nous n'avons jamais été aussi proches du sommet - le glacier et le cratère du volcan !

Marche vers le refuge du Cotopaxi, au-dessus le glacier !



On y est ! 4 810 m, le refuge du Cotopaxi, plus haut que le Mont Blanc !
Cinquième étape : entraînement avec le matériel pour progresser de la meilleure manière possible cette nuit pour l'ascension donc prenez les chaussures, le piolet et on y va ! Un, on croise les pieds, deux, on décroise, trois, on change le piolet de place et on recommence ! Et pour descendre, sur les talons et selon la nature du sol, ça glisse, mais ça on connaît, c'est plus facile. Autour de nous, le soleil joue à cache-cache avec les nuages et illumine le sommet, c'est juste beau et on se trouve déjà chanceux d'être là et d'assister à ce spectacle !






Photo prise par Chouchou (rendons à César hein...)

(également prise par Chouchou, bah oui, moi je suis dessus donc bon...)

Sixième étape : petit dîner léger et au lit ! Il est 18h30, on ne fait pas de vieux os car réveil prévu à minuit pour partir et marcher, marcher,grimper, grimper et ce, pendant sept heures environ si l'on marche bien, pour atteindre la récompense suprême !! Par conséquent, on se remmitouffle comme pour les Illinizas et on essaye de s'endormir rapido pour être au mieux physiquement pour la grande ascension dans quelques heures...

La suite dans le prochain billet...

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