vendredi 29 juillet 2011

Des dames et des chapeaux ! Gualaceo, Chordeleg et Sigsig !

Parce qu'il n'est jamais trop tard pour vous conter la suite de mes histoires, je me repenche sur mon clavier et m'en vais vous narrer notre dimanche d'il y a... trois semaines. Dimanche 10 juillet donc, nous sommes toujours à Cuenca, souvenez-vous. La veille nous déambulions dans les rues, nous rencontrions Cécile et nous terminions la soirée à papoter comme des copines.

Le lendemain donc, dimanche, un lever ni trop tardif ni trop matinal, nous nous retrouvons toutes les trois (oui, y'a toujours Clémentine aussi) sur le pallier de l'hostal pour nous en aller dans des villes/villages autour de Cuenca, à la recherche de l'artisanat du coin. Déjà que la veille, on avait eu un aperçu sympa avec Clémentine en entrant dans la boutique d'une petite dame qui nous a tout montré, tout expliqué de ses jolis bijoux en pierre de lune, en corail, en turquoise ou encore en filigrane, une technique d'orfèvrerie, très minutieuse et au résultat superbe mais je vous en dirai plus dans quelques lignes. Nous nous acquittons de notre pension auprès de nos sympathiques hôtes et en route: attendre le bus, aller au terminal, enquêter pour les départs de bus du soir pour Latacunga pour Clémentine et hop, on passe le portillon d'accès aux quais et voilà pas que le bus s'en va... Hé oh, attendez-nous !! On veut monter, nous ! Ouf, il s'arrête et nous fait signe de grimper, c'est parti ! Une heure de trajet jusqu'à... Gualaceo, notre premier arrêt dans la boucle des villages... sauf que c'est pas vraiment un village mais plutôt une ville. Notre objectif : parcourir les étals du marché de cette région qu'on surnomme "le verger d'Equateur" à cause de son climat doux apparemment tout pousse ici et la feria (le marché) est donc l'occasion de découvrir tout ça ! Je confirme : on en prend plein les yeux des couleurs des fruits, des légumes, ça s'agite et y'a toujours nos bonnes femmes avec leurs longues tresses, leurs jupons rembourrés et là, le chapeau c'est blanc avec une bande noire (quand ils ne sont pas enveloppés dans un sac plastique pour le protéger de la pluie). Elles ont toujours le tablier des commerçantes et ça papote, ça égraine le maïs, ça écosse les pois, j'aimeeeeeeee !

Rappelez-vous, l'Equateur, premier exportateur mondial de bananes !







Le "moyoco", vous vous rappelez ?

















On cherche quelque chose à se mettre sous la dent car bon, avec tout ça, on n'a pas petit déjeuné : des prunes, du pain, de la pâte de cacahuètes en barres, miam miam ! Le seul hic c'est que dans nos guides, on nous mentionnait également un marché d'artisanat, de l'autre côté d'un pont... On demande mais on nous balade, on nous renvoie vers le marché aux fruits et aux légumes tout ça pour finir par se faire indiquer le dit-lieu mais pour qu'on nous dise qu'il est fermé... Le tour à Gualaceo sera donc plus vite terminé que prévu : que faire ?

Continuons alors, un autre bus, à peine dix minutes et là, nous avons grimpé un peu pour atteindre Chordeleg. Le village réputé pour son orfèvrerie et donc pour l'art du filigrane. C'est vrai qu'une fois sur la place centrale, on pense bien que les spécialistes sont ici : une place bordée de boutiques et rien que ça et dans les rues adjacentes la même ! Au dire du guide, il y aurait désormais plus de boutiques que de maisons habitées, c'est dire ! Et pourquoi la désertion ? Pourquoi de superbes maisons vides ? Et bien parce qu'apparemment, nombreux sont ceux qui sont partis tenter leur chance aux Etats-Unis dans le coin et selon ce qu'on a pu voir, ça a bien marché pour eux ! N'ayant pas le budget, on se rabat sur une pause déjeuner au marché couvert (et oui, encore un) : des jus de fruits frais, du fromage frais miam ça fait du bien encore !

Boucles d'oreille en filigrane, artisanat de Chordeleg
 Bon, une fois encore le tour est donc assez vite fait donc on reprend le bus et on poursuit à 30 minutes de là, dans un bled nommé Sigsig et là, c'est vraiment un bled. La place principale est totalement déserte, tout est en réhabilitation... On arrive quand même au marché (et oui) et on sourit car on croise des dames avec des bottes de paja toquilla (paille) donc on se dit qu'on est bien vu qu'on cherche les ateliers de tressage des fameux chapeaux... sauf que c'est pas indiqué ! On demande et les gens n'ont pas l'air de savoir non plus, génial une fois encore ! On rebrousse donc chemin à contre-coeur jusqu'au terminal de bus et on demande à notre chauffeur de l'aller qui nous dit qu'il faut prendre une camionnette pour qu'on nous amène à l'association. Ah bon ? mais c'est loin ?
-Non, non.
C'est ouvert ?
Oui, oui !
Et y'a plein de trucs ?
-Oui, oui !

Bon bah on y va alors. Une camionnette qui passe et le monsieur nous dépose devant une baraque à la sortie du bled quasi en ruines, ça fait un peu peur, on se demande où on atterrit... On rentre en catimini et puis, par ici des chapeaux à même le sol en cours de tressage ou accrochés, on n'est peut-être pas si mal tombé... surtout qu'au milieu de la cour, nous surprend un chapeau géant ! Haha, on y est mais personne... on fait les curieuses jusqu'à tomber sur les dames au fond dans une salle à tresser bah oui bien sûr ! On peut donc les voir à l’œuvre, leur demander comment se passe la fabrication et tout comprendre ! L'histoire en photos ! Suivez le guide :-)


Chapeau géant en crochet

Détail du crochet du chapeau géant

Paja toquilla en botte

paja toquilla à sécher car a été peinte

en cours d'élaboration, le chapeau de base


Puis le chapeau de base sera mis sous presse pour être formé


Les moules pour la presse

Ici, moule pour fedora taille 62




Panamas prêts à être achetés

 et autres boîtes en paja également

Bon évidemment, tout ça n'est pas gratuit, on doit passer par la boutique pour aider l'association qui vend déjà ses chapeaux aux USA mais à quel prix ??? On connaissait un peu les prix donc bon, on sort les petits sous parce que ça vaut le coup tellement c'est sympa quand même ! Ayant déjà acheté le chapeau sur la côte, je craque pour une boîte (format camembert) de couleurs et pour des minis chapeaux que je tâcherais de monter en... boucles d'oreilles bah oui, encore ! Une de plus !

Mes modèles : Cecile et Clem !

Le petit tour terminé, on reprend une camionnette puis un bus et de retour à Cuenca, ce n'est pas encore l'heure de l'avion ni du bus donc on repasse dans le centre pour se prendre un chocolat chaud... on salivait à l'idée de goûter de nouveau à ceux du café de la veille... sauf que non, c'est fermé, grrrrrrrr! On se rabat sur le cher Austria qui a beau présenté un cadre sympa, ne nous satisfait pas entièrement ! 19h, un taxi, on dit "au revoir" à Cécile en prenant rendez-vous pour nous retrouver à Quito dans quelques jours ou sinon à Nantes, (qui sait ?) et hop, Clémentine au terminal de bus et moi à l'aéroport ! C'est là que je me dis que l'Equateur c'est quand même petit car dans l'aéroport je revois une prof d'anglais du Cambridge Institute (celle qui avait donné un séminaire le jeudi de mon arrivée) aperçue le vendredi à l'aéroport de Quito et après dans l'avion, mon voisin du vendredi soir... Bon ça c'est parce que j'ai pris le bon avion parce qu'à quelques minutes près je montais pour je ne sais où ! Ils m'ont laissée passer à la mauvaise porte d'embarquement et donc j'étais au bord de la piste prêt à monter dans l'avion quand je vois l'avion d'une compagnie qui n'est pas la mienne ! Je demande à la contrôleuse qui me raccompagne dans la salle d'embarquement non sans passer par le comptoir où les nanas m'avaient laissée passer ! Et elles d'affirmer que non, qu'elles m'ont rendu ma carte d'embarquement ! J'insiste, en vain jusqu'à comprendre que la jeune fille qui était dans la file derrière moi avait fait la même erreur et qu'elle aussi étant brune, avec une carte version papier, elle lui avait filé à elle mon papier ! Enfin, tout rentre dan l'ordre, j'embarque, me pose, prend un bonbon offert par l'hôtesse et me voilà une heure plus tard de retour à Quito! C'est quand même appréciable : rapide, confortable et puis, à l'aller j'avais quand même eu droit au grand spectacle des volcans (tandis que Clem galérait avec les bus à l'aller comme au retour car au retour, la police a arrêté son bus, ils ont dû en prendre un autre car il était en trop mauvais état!) ! Aéroport, taxi, la vallée, la ESPE et dodo avant d'enchaîner sur une nouvelle semaine de boulot !


J'espère que pour vous ça va et que le soleil refait son apparition ! Ici, je mets les sorties et autres balades entre parenthèses pour quelques semaines car y'a un mémoire à écrire ! La prochaine peut-être le 12 août avec des baleines au menu, on verra !

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