_d'un, que l'été se terminait bientôt pour vous et donc que la date de retour de Chouchou approche
_de deux que nous avions droit à un long week-end ! Le 10 août célèbre en effet le premier cri lancé pour l'indépendance de l'Equateur et donc ici, le 10 tombant un mercredi, on décale le congé au vendredi pour que le tourisme en profite, pas bête...
Donc, un week-end hors de Quito en prévisions mais pour que tout se passe au mieux et sans déconvenue face aux bus du soir déjà complets, je me mets en route dès jeudi matin. Cours décalé, avancé, le sac à dos prêt, je suis sur le départ à 9h30 de l'UEMPE. Mon major insiste pour qu'on m'escorte en Hummer (haha) kaki jusqu'à Tambillo, le bled où passe la panaméricaine et donc tous les bus grandes lignes. 10h, on me dépose, Cajia s'assure que je monte dans le bon bus et me fait coucou par la fenêtre. C'est ridicule mais drôle, qu'est-ce que vous voulez... Les gens me regardaient un peu bizarre, genre pourquoi elle est en hummer kaki avec un militaire l'étrangère ? Mort de rire.
Ce (premier) bus m'amène jusqu'au terminal d'Ambato, le temps est dégagé et j'ai donc à loisir de contempler le Cotopaxi de près... Pourquoi Ambato ? Je dois y retrouver Maria, ma collègue prof de la résidence et de là, nous nous dirigeons vers la côte pacifique non sans quelques hésitations car je franchissais à peine la grille de l'UEMPE que le consulat de Quito informait tous ses ressortissants d'une alerte orange pour les vagues ! A Ambato, on en parle mais bon, tant pis, on tente le coup sauf que Maria ne s'était pas très bien renseignée et que d'Ambato, les bus pour Puerto Lopez partent le soir et pas durant toute la journée... que faire donc ? Le prochain bus, il part où ? Guayaquil ! Ah ouais, ok, on sera toujours plus près et de là, y'aura des bus. Nous voilà parties pour 6 heures de bus ! Le bon point c'est qu'il n'y a pas trop de monde : un film avec Patrick Schwayze (non, non pas Dirty Dancing, dommage!), un roupillon et la poursuite de mon livre sur le FOS (sujet du mémoire) et nous y sommes. Le soleil chauffe, le climat n'est plus le même, humidité et hop, un terminal bondé.
Et oui, il est désormais 18h15, les gens ont fini de bosser et ne pensent qu'à se barrer en week-end comme nous, quoi ! Les guichets pour Puerto Lopez... dommage, tout est déjà plein, demain 5h45 ? euh, non, sans façon ! Qu'est-ce qu'on fait ? Et une destination plus proche ? Oui, dans 30 minutes pour Jipijapa, c'est à 2h de Puerto Lopez. Allez, banco, et rebelote, bus mais pas grand standing pendant 2 heures pour arriver dans un bled où même mon Lonely Planet ne mentionne pas d'adresses précises pour dormir. On verra donc à l'arrivée si on reste là ou si on peut filer sur Puerto Lopez... mouais... 21h, pas un chat au terminal, c'est fini, on s'arrêtera là pour ce soir. Un taxi oui mais on lui donne quoi comme adresse ? euh... Une dame, une voiture, prise d'infos et nous voilà en direction d'un premier hostal de bonne allure et durant le chemin on découvre donc Jipijapa, sa place principale et... c'est tout. Le poste "informations touristiques" qui s'y trouve est coiffé d'une chapeau de paja toquilla géant, le plus grand d'Equateur selon la légende... Donc Hostal 1, propre même un peu trop tellement qu'on nous demande 30$ (20€) euh... en chemin, j'avais aperçu un autre hostal donc on regrimpe dans un taxi et on y va... La nuit 5$ (3€) par personne, ah là tout de suite c'est mieux en plus, on nous gratifie d'une chambre familiale pour 8 au dernier étage, ça fera l'affaire pour ce soir. On ressort manger un bout de pizza et au lit car demain, il faut se lever tôt pour les baleines !
Une nuit moyenne, j'ai eu un peu froid (comme c'est bizarre) mais surtout un moustique a fait des siennes et s'en est pris à mon visage ! Résultat des courses une bosse sur le front et la lèvre inférieure enflée, il a osé ! Debout, un taxi, 7h, terminal et hop un bus pour la côte, direction Puerto Lopez. Au bout de 30 minutes, Puerto Cayo, l'océan Pacifique est en vue et ses "grandes" vagues (rappelez-vous l'alerte). Nous réempruntons une partie de la route du soleil que j'avais prise en mai et nous voilà arrivées à destination : 8h15 ! Le ciel est bas et à la descente du bus, un gars de l'office de tourisme nous aborde et nous propose logement... Oui, mais et les baleines ????? "euh et bien non avec l'alerte, les bateaux ne sortent pas, grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !" Tout ce chemin pour rien ! Et même cet après-midi ? "Et bien on attend midi pour avoir confirmation mais bon, on ne pense pas..." Et donc, que faire ? Et bien dans l'ordre, acheter le billet de bus retour pour le lendemain samedi matin pour moi car je ne voulais/pouvais pas passer tout le week-end ici, y'a un mémoire à écrire ! Donc, bon un peu verte, bus ok, hôtel, on finit par trouver une piole en bambou pour 8$ chacune et donc pour aujoourd'hui, que faire ? Le temps n'est pas au soleil donc la plage est compromise. Une rando dans le parc national voisin ? La plage est fermée à cause de l'alerte... Il reste dans la seule balade à Aguas Blancas, une communauté voisine. Bah, on n'a pas trop d'option donc bon.
Un petit déj typique avec des boules de pâtes de banane plantain avec du fromage (ça c'est miam), un jus de fruit frais sur la plage nous rend un peu le sourire. Une balade sur la plage jusqu'au coin où débarquent les pêcheurs... Mais attendez, eux, ils sont sortis ? Bah oui apparemment. Un spectacle qui a le mérite de m'occuper l'esprit et de me ravir d'être au milieu de ces scènes du quotidien. L'appareil-photo me démange mais bon, je n'ose. (Pour rappel, j'avais assiter à une scène de retour de pêche non loin de là en mai et là, y'a des photos ici) D'un côté, on pèse la pêche du jour et c'est pas mal, pour le premier 6 gros poissons (des picudos je crois) de 30 kg chacun et on bouge la balance car... un gros poisson se présente et pour cause... au compteur 213 kg, sans la tête ! Impressionnant ! On nous dit aussi qu'il y a des huaju (autre type de poisson) mais là, je n'arrive pas à trouver des explications sur le net :(
Les bolones de verde du petit déj |
Pour info, 2$20 la livre et donc ici, un poisson = 120$ |
Au hasard de la balade... |
On s'acquitte d'un droit d'entrée de 5$ à la communauté et arrivées sur le site, on nous accueille et on se joint à un groupe pour la visite guidée. Comment la communauté gère son tourisme communautaire, un guide par famille et un système de rotation pour l'eau afin que tous en bénéficient, comment on a retrouvé des vestiges de la civilisation manteña, ils conservaient les dépouilles, les ossements dans de grandes jarres et une petit balade jusqu'à une lagune d'eau soufrée. Hummm, ça sent pas très bon mais c'est bon pour la peau surtout pour laver son masque nature à l'argile du coin, super, la peau douce comme un bébé ! Fin de la balade en passant par le musée : des bébêtes, des vestiges des différentes cultures et les instruments de musique locaux. Le tout est sympathique mais sachant que c'est notre solution de secours bah ça ne vaut évidemment pas les baleines, déception quand tu nous tiens !
Ossements |
Détail du tronc du ceibo, le cousin du baobab |
Siège du chaman pour les rituels dans la culture manteña |
Serpents |
et autres bébêtes |
Retour avec notre chauffeur en moto-taxi, sieste à l'hôtel, cocktail de fruit frais et un ceviche (poisson mariné dans du citron vert, frais cette fois) dans un resto en bord de plage, la vie n'est quand même pas trop mal mais pourtant, le coeur n'y est pas surtout qu'en rentrant, on apprend que l'alerte est levée et donc que le lendemain samedi les bateaux sortent ! Etant donné qu'ils ont perdu deux jours de business en week-end prolongé, les rabatteurs sont de sortie ce soir sauf que pour ma part, ce n'ets pa spossible, retour à Quito de prévu... Pour ma comparse, l'affaire est autre donc elle en profite et réserve son tour pour le lendemain... desfois comme ça... "c'est la vie" Donc l'humeur n'est pas au beau fixe, au lit de bonne heure et on se lèvera donc le lendemain à 7h30 afin de profiter tout de même d'un dernier petit déj sur la plage avant de rentrer.
"C'est la vie" |
C'était sans compter sur le karma, y'a des week-ends comme ça. J'arrive à 8h au même bar de la veille, le gars me dit dans 10 minutes, pas de problème sauf que 40 minutes après, je suis encore en train d'attendre et qu'au final, je ne profite en rien de la plage car le chrono défile et qu'il ne faudrait pas rater le bus à 9h... je bous et finis par me lever. Il me refile l'assiette destinée à une autre table pour me calmer et me donne un jus de fruits sans même me demander la saveur que je veux ! Voilà pas qu'on me prend pour une touriste étrangère de base, je vous jure. Je ne me cache pas pour leur dire mon mécontentement et embarquer mon petit déj pour le bus, non mais ! Tout ça pour finir dans un bus pas terrible avec même pas de film et vas-y que je m'arrête partout et longtemps (30 minutes à Puerto Viejo, 30 encore à Santo Domingo) et là encore je bous car il ne manquerait plus que je rate le dernier bus à Tambillo pour rentrer chez moi et que je doive payer un taxi !! Et pendant ce temps, ma comparse est avec les baleines bon faut dire la vérité, elle est malade et à cause des crevettes de la veille et à cause du remou, elle a vu 4 baleines mais ils étaient au moins 30 sur le bateau et 4-5 bateaux à tourner autour de ces braves bêtes donc à choisir (enfin j'ai pas choisi) je préfère ne pas assister au spectacle de cette manière. Mieux vaut revenir en semaine, plus calme et donc moins de monde et des baleines pour nous, l'avenir vous dira si je parviendrai à les voir...
Sur trois jours : 24h de bus ! |
Note pour la suite : fais ton travail et par en week-end et non l'inverse, comme ça, pas de regret !
Ah oui et aussi d'apprendre que des collègues à vous sont partis pour la côte le jeudi eux, à 16h de la UEMPE pour arriver à 21h et qu'il y avait de la place dans la voiture... enfin, bref ! Donc, deuxième note, annoncez haut et fort sa destination du week-end au cas où ou bien faire sa curieuse et se taper l'incruste ! Parce qu'évidemment le lundi au bureau ça fait rire tout le monde mes histoires !
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