samedi 7 mai 2011

Pacifique : partie 3, de Montañita à Guayaquil !

De bon matin, nous voici en marche avant le petit déjeuner. Nous réempruntons le chemin parcouru la veille, celui de la plage en allant jusqu'au bout cette fois. Il est 7h environ, les touristes ont laissé place aux chiens errants et les quelques courageux sont en plein jogging, en pleine vague ou en pleine méditation.


Vendeur de chapeaux tressés au petit matin, Montañita




Comme un petit air de Bretagne ou de pointe des Châteaux en Equateur

Le spot idéal pour la méditation du matin


Un petit déjeuner consistant s'impose avant de reprendre la route. Il est 9h, notre carrosse s'avance et nous retournons sur nos pas pour aller visiter la célèbre église d'Olon. Elle est là, le long de la route, perchée sur les hauteurs, en plein air avec à ses pieds la mer et la très longue plage d'Olon. Tout le monde remonte dans le minibus.

Au petit matin dans les rues de Montañita


Eglise d'Olon
Vue sur la longue plage d'Olon depuis son église en plein air

Un peu plus loin, c'est une scène du quotidien qui ravit mes yeux... Là, sur la plage, les pêcheurs ramènent leurs filets sur le rivage et dans leurs filets la pêche du jour. Ils sont nombreux à se mêler au spectacle, des hommes surtout mais aussi quelques enfants, des frégates (les mouettes locales) noires à la gorge rouge pour les mâles et blanche pour les femelles et les nombreux pélicans gris. On remonte le filet, on resserre le butin, le camion s'approche et dans des filets moindres, on rapporte les poissons argentés. On prend soin avant d'ôter les plus petits. Un régal pour mes mirettes et pour l'appareil !



Pour les grands et pour les petits



Nous filons sur la Ruta del sol, l'océan est toujours là, sur notre droite mais le paysage change bientôt : de la verdure à des contrées plus sèches. Nous traversons différents villages dont celui de Valdivia connu pour sa culture précolombienne et notamment ses céramiques. La plus célèbre d'entre elles, la Venus de Valdivia dont voici une photo (et oui, je craque en achetant quelques souvenirs, il faut bien, non ?) :



En général, sont composées des figurines de femmes nues (rarement des hommes). Leurs traits et leur chevelure sont ponctués ou incisés, les bras se trouvant le plus souvent réduits à des moignons.
Huit phases successives peuvent être distinguées dans la représentation féminine, qui se marquent par une évolution dans la précision de la représentation du visage. Une coiffure en forme de casque, appliquée à la fin de la fabrication, se met rapidement en place, mais le hiératisme de ces figurines se perpétue dans le temps.
Plusieurs hypothèses concernant leur fonction ont cours : Correspondaient-elles à un culte de fertilité (il existe quelques représentations de femmes enceintes), étaient-elles utilisées lors de rites chamanistes, par exemple pour ôter des maladies (comme le laisseraient penser certains exemplaires bicéphales) ? (Source Wiki)


Nous parvenons un peu avant midi à Salinas, là où nous nous étions posés quelques jours auparavant, le jeudi. Nous filons sur la promenade du bord de mer, le fameux Malecon. La ville a des allures de petite Côte d'Azur pour tout avouer. Y'a du béton, de grands immeubles, on vous propose un parasol, des transats mais bon, tout de même, c'est sympa. Nous sommes en semaine et la saison est terminée mais quand c'est week-end et vacances, les habitants de Guayaquil apprécient grandement de venir dans cette station balnéaire. Il est 11h26, déjà 27°, cela sent bon les vacances et rien ne vaut dans ces cas-là un petit rafraîchissement tel un jus de fruits frais ou encore un granisado (boisson à base de glace pilée aromatisée par un sirop. Nous nous rendons ensuite à ceux qu'ils nomment ici la "chocolatera", je m'étonnais du nom et m'attendais donc à aller me goinfrer de chocolat mais non... Il faut pénétrer dans l'enceinte militaire (et pour ça, nous, on n'a pas de souci, héhé) et tout au bout se trouve le point le plus à l'ouest du territoire continental équatorien symbolisé par un cône rouge, et là, ça remue un peu, il y a des vagues qui brassent d'où le nom de chocolatière. Avec tout ça, il est temps d'aller faire un tour sur la plage et de faire trempette... pour nous changer, on nous prête un appartement normalement à destination des généraux de passage. Une fois de plus, je suis hyper privilégiée.
 
Arrivées sur Salinas, des salines

Salinas




Le point le plus à l'est du territoire continental équatorien






Encore la Bretagne ? Non, l'Equateur !


La "chocolatera"


Gardien du bout de terre

Après la baignade, on mange un bout dans un troquet : du poisson, on n'y coupe pas, on aime ça et on en profite avant de retrouver la soupe de la cantine et le riz quotidien sans saveur. Au menu : ceviche de crabe pour moi et des chifles qui trempent avec une limonade maison bien fraîche ! Nous disons au revoir au Pacifique et on reprend ensuite la route pour notre destination finale : Guayaquil ! En route, mes compagnons piquent un somme (mais pas moi hein, je m'améliore, hein chouchou ?) tandis que je reste à regarder le paysage défiler. On arrive trop vite dans cette ville gigantesque où à cette heure et dans la chaleur, le trafic est terrible et j'en suis blasée. Déçue de déjà retrouver la civilisation :-(    

Au menu : ceviche de crabe avec des chips de plantain et une limonade maison !
Nous descendons l'artère principale, l'avenue 9 de octubre mais nous ne pouvons atteindre la Division, notre hébergement (chez les militaires) pour la nuit en voiture. En effet, le parc du Centenaire est bouclé pour cause de manifestation politique... Ce samedi 7 mai a lieu la Consulta, un référendum nationale de 10 questions enfin, je vous en parlerai en détails très vite mais en gros, les partisans voulaient motiver les troupes donc ils organisaient un spectacle avec musique et tout le bazar juste sous nos fenêtres !

Nous déposons rapido les sacs, à peine le temps pour une douche, mes collègues préparent leur tenue de cérémonie pour le lendemain matin : nous assisterons à la "graduacion" des 65 peacekeepers en formation à l'UEMPE. Et vite, nous repartons dans le bouchons, nous nous perdons et une bonne heure après nous arrivons à destination. Nous retrouvons un ami de mon directeur et filons manger... du crabe ! Cette fois en version "criollo" c'est-à-dire juste cuit entier et à manger avec les doigts et à atteindre la chair en assénant un coup de marteau en bois où il faut. Un bon repas, une bonne soirée, il me manquerait une bonne nuit... ce n'est pas encore pour ce soir car il faudra être prêt à 6h30 pour la cérémonie, dur, dur. J'en vois des choses, j'en découvre à chaque instant mais le sommeil m'en coûte !

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