samedi 7 mai 2011

Pacifique : partie 2, Ruta del sol hasta Montañita !

Une fois la cérémonie achevée, les habits formels troqués pour une tenue plus décontractée, nous pouvons partir à l'aventure en ce lundi matin 2 mai.


A la sortie de Manta, notre premier stop se fera à Ciudad Alfaro, le musée civique situé à Montecristi et dédié à la mémoire d'Eloy Alfaro, guerillero et homme politique né ici même. Il fut président de l'Equateur entre 1895 et 1901 puis de nouveau de 1906 à 1911. Il participa à la réforme de la Constitution avec de grands changements tels que : pour la première fois dans l'histoire de l'Équateur, cette constitution n'invoque pas Dieu dans son préambule, met fin au Concordat avec l'église catholique institué par García Moreno. Malgré son éviction du pouvoir, il revient en 1905 et convoque une nouvelle assemblée constituante, qui proclame la laïcité de l'État et du système éducatif, la séparation de l'Église et de l'État, et introduit la liberté de culte. Renversé en 1911, il fuit au Panama et retente de prendre les armes à Guayaquil en 1912. Hélas, il échoue et sera lynché dans les rues de Quito puis emprisonné en 1912, il meurt de ses blessures. Le musée (en forme de condor vu du ciel) présente aussi le mausolée d'Eloy Alfaro ainsi que le salon diplomatique où fut rédigée, votée l'assemblée constituante du pays en 2007-2008.

Eloy Alfaro

L'entrée du mausolée se fait dans le tunnel qui fait office de cou au condor vu du ciel

Dans le mausolée, statue en bronze symbole. Devant elle, l'urne avec les cendres du défunt.


La salle où fut établie l'assemblée constituante

Le train de l'Unité nationale

En parallèle à cette histoire, le musée conte la culture locale telle l'élaboration du chemin de fer le plus difficile au monde (celui-là même de la Nariz del diablo emprunté avec les parents il y a deux semaines), le grand apport de richesses par la fabrication des célébrissimes panama. En effet, ces chapeaux ne sont originaires que d'ici car la paille dont ils sont faits, la paja toquilla ne se trouve qu'ici, le savoir-faire même du tissage fait la fierté de la localité même si les artisans sont désormais de moins en moins nombreux. Le Montecristi est donc un des plus fins au niveau du tissage et le prix s'en ressent. Là, dans les boutiques face aux musées, pour un joli chapeau de qualité, il faut compter minimum 50US$ (35 euros). 


Montecristi en cours de réalisation

On trouve également dans la région la tagua (article Wiki, intéressant), la graine d'un palmier (Phytelephas Macroparpa) aussi appelée "corozo" ou "ivoire végétal". Sur la côte, on en fait des bijoux, des objets sculptés. La couleur naturelle blanche et marron peut être conservée, ou bien elle est peinte. J'ai par exemple, acheté des colliers peints mais aussi des boucles d'oreilles "naturelles".


Le bloc retiré du palmier et dans les trous on trouve cette grosse graine, un peu comme un marron

Dans le sac du haut, des taguas

Mes colliers et mes boucles d'oreilles en forme de petits poissons ! On est à la mer, non ?
La fin de la visite marque notre retour dans la voiture et notre voyage peut reprendre. Nous filons enfin sur le bitume de la célèbre Ruta del Sol (Route du soleil). A nous les petits villages, les pêcheurs, la mer, les vagues. C'est chouette, il n'y a pas à dire. Notre prochain stop a lieu à Machalilla pour prendre à boire afin de nous rendre à la célèbre plage de Los Frailes, une des plus belles de la région. En réalité, il y en a trois là. La particularité c'est qu'elles se trouvent dans le parc national ainsi pas d'infrastructures sur le rivage et donc que du naturel ! Après nous être acquitté des 2US$ par personne de l'entrée au parc, on atteint le parking et on descend sur la première plage, la seule où la baignade est autorisée. Nous marchons un peu pour atteindre le mirador et découvrir le rivage. La deuxième plage appelée "tortuguita" est un lieu de ponte jusqu'à avril pour les tortues. Plus loin, la petite Isla Sucre. Il est possible de poursuivre la balade vers ces plages via le sentier côtier banalisé. Pour nous, c'est plutôt retour sur la plage des crabes (oui, oui, y'en a tout plein, des pas trops grands mais ils sont présents), la première où on peut aller faire trempette, histoire de se rafraichir sous le soleil qui cogne. Agréable à souhait.
Machalilla
Sur la plage de Machalilla
Entre Machalilla et Puerto Lopez
Pause fraîcheur autour d'une coco glacée
Habitant de la plage protégée de Los Frailes, crabe rouge


Plage de Los Frailes

Vue sur la plage aux tortues, Totugita, parc national de Machalilla


Après l'effort, le réconfort et rien ne vaut un petit repas à base de fruits de mer bien sûr dans un des petits restos qui bordent la plage du village suivant, Puerto Lopez. Là encore, devant nous, les tricimotos sont les rois du bitume et les bateaux de pêche, les rois de la mer. Anecdote : en allant faire pipi, je traverse le troquet/maison des gens et dans le jardin, à l'évier en béton gris, la grand-mère est en train de laver la pêche du jour, des calamars qui seront servis ce soir aux clients !


Plage de Puerto Lopez




La journée avance tranquillement et la fin de notre route pour aujourd'hui s'annonce lorsque nous atteignons la célèbre Montañita. C'est LE village de la côte, là où il faut venir enfin, surtout les touristes internationaux. Paradis des surfeurs, c'est là THE spot. Des hostals et autres cabanes sur pilotis le long de la plage, le villa a des airs de hippies en ce lundi soir plutôt tranquille. On chante sur la plage avec la guitare, on jongle dans la rue, on entame une danse folle au rythme des percus, bref, on s'amuse gentiment. Le week-end, la fête bat assurément son plein ; happy hours et autres discothèques. On regarde le soleil se coucher et quand il se lève, on se couche ou bien on médite sur les rochers. Tel est le rythme de Montañita.


Cabane sur pilotis à Montañita
Montañita, paradis des surfeurs





Pour nous, plus soft mais agréable néanmoins, on pose nos sacs dans un hôtel qui offre une piscine extérieur et un jacuzzi, chic ! Ma chambre donne sur la mer et un hamac est stratégiquement placé devant ma porte, le bruit des vagues me bercera. C'est la Dolce vita à Montañita !



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