lundi 30 mai 2011

Mindo Lindo

ça y est, vendredi férié et sans électricité est passé... peuvent commencer les bonnes choses avec... l'arrivée de Chouchou en Equateur ce samedi au matin. Heureusement que j'ai vérifié le site web de KLM qui annonçait une arrivée à 9h20... mais que je me suis dit que j'allais venir plus tôt sans quoi pas de comité d'accueil car, à peine le taxi me dépose-t-il que les écrans d'arrivée du terminal international de l'aéroport de Quito affichent le vol KLM arrivé ! Il est 8h30, vite, en place parmi les familles et derrière les chauffeurs de taxi et leurs petits panneaux... Les premiers passagers descendent mais toujours pas de chouchou, le terminal se vide... :-( Mais il est où ????? Ah, ça y est, juste je faisais le tour pour contourner les barrières et m'approcher, je tourne le dos et donc... je ne vois pas qu'il a franchi le contrôle mais c'est bon, je suis juste bien pour son passage des portes automatiques ! IL EST LA !! Vite, ne faisons pas de vieux os ici, on y reviendra bien assez vite à l'aéroport. Direction le bureau Hertz, on récupère une Hyundaï i10 grise et en route pour...

La mitad del mundo, une fois n'est pas coutume, c'est un peu le passage obligé pour ceux qui débarquent ici (n'est-ce pas les parents ?) donc clik clik les photos clichés, il est tôt, il fait beau et chaud, pas trop de monde donc on peut faire nos photos et nous en aller sans passer par la case musée ethnologique  mais par celle du musée géodésique et hommage aux scientifiques français qui grâce à la méthode du triangle, on trouvé la ligne (ou presque car en fait c'est 100 m plus au nord je crois, hihi) puis par celle du Quito colonial (le pavillon sur le site), un truc qui sent le vieux et le renfermé, un couloir sombre et une maquette en carton, bref sans intérêt. On file presque aussi vite qu'on est arrivé et cette fois, route vers le nord-ouest, la route de Calacali et le cratère habité du volcan Pululahua (12 km de diamètre). Un éco sentier nous permet de profiter de la vue depuis trois miradores. C'est une mosaïque de verts entourée de montagnes noires dont le sommet est voilé par une couronne de nuages, c'est joli et on se dit qu'on va faire une spéciale cratère un de ces quatre (souvenez-vous on a déjà fait le Ngorongoro en Tanzanie il y a moins de six mois!). Le temps de se rendre compte que mine de rien tant pour Chouchou que pour moi qui vis ici, l'altitude n'est pas à prendre à la légère et le moindre effort, on est à bout de souffle (ça promet pour le Cotopaxi).



Cratère de Pululahua
Allez, cette fois, c'est la bonne, on reprend la route pendant une heure trente environ et nous arrivons à Mindo, une petite bourgade à 80 km de Quito et située dans ce qu'on appelle la forêt des nuages. Nous sommes toujours en altitude mais ici tout est vert, une végétation luxuriante quotidiennement arrosée, une température clémente, un avant-goût d'Amazonie quoi. 13h, nous arrivons donc et nous nous dirigeons vers l'hosteria El Monte, un éco-lodge primé par mes amis Lonely Planet et Petit futé. J'y ai réservé une cabane pour le week-end et là, oh quelle bonne surprise. Nous garons la voiture et pour nous rendre au lodge, il faut s'asseoir sur une planche en bois et ainsi à force de bras (des gars du lodge), on traverse la rivière et on atteint la propriété. Quel pied ! Là, de l'autre côté, on nous conduit à notre cabane et oh nouvelle surprise : elle n'est pas petite la cabane, au moins 60 m² (allez j'en sais rien mais bon), tout en bois, une déco simple mais soignée et même des lits en plus : c'est prévu pour 4 ! Entourée de verdure, le bruit de la rivière pour nous bercer et une grande salle de bains avec baignoire, trop beau. On nous donne rendez-vous au lodge principal pour déjeuner et rencontrer les autres hôtes du moment. Là encore, tout en bois, un toit de paille, des fauteuils, des canapés, un hamac et ça niché dans la nature. On nous sert un déjeuner végétarien mais bon (et c'est avec entrain que je plante ma fourchette dans le plat, pour la première fois ou presque ici en Equateur, mise à part pour la gastronomie de la côte). On discute, on se présente, nous sommes 8 au total, certains ont déjà fait des trucs dans le coin, d'autres sont arrivés ce matin donc on pourrait faire un groupe pour aller se balader et profiter du guide mis à disposition. Ce sera notre option avec un couple de touristes américains qui passe trois mois en Equateur pour apprendre l'espagnol avant de partir vivre en Suède (allez comprendre la logique !) car elle a obtenu un poste au QG de H&M. Notre guide, Jorge, nous emmène donc sur un petit chemin derrière le lodge et nous montre par ci, par là quelques plantes mais rien d'extraordinaire ni d'animaux pour nous tenir compagnie donc bon, après la balade, nous, on aimerait bien faire un truc fun, histoire de se fatiguer ou de se mouiller...

La nacelle pour arriver au lodge
En traversant via la nacelle


La cabane

El bosque nublado, la forêt des nuages


En balade, les arbres se mangent. Les racines de l'un venant étouffer le tronc de l'autre



Ce sera la descente de la rivière en tubbing, comprenez sur un bateau constitué de 8 chambres à air énormissimes où vous prenez place en vous équipant d'un casque et d'un gilet de sauvetage tandis que les pilotes (deux jeunots) vont guider l'embarcation à travers les rochers à force de bras et de coups de pieds au fond de l'eau. L'eau est fraîche autant vous le dire mais la perspective d'un truc un peu fou nous attire. On s'équipe donc, on paie (6US$ / personne) et avec quatre jeunes équatoriennes nous voilà partis :-D La vidéo de notre descente... Tout bientôt, faut que je traite, coupe, réduise le format et ce sera mis en ligne ! On termine trempé mais content, on a un peu froid, les fringues archi mouillées et juste en vie de rentrer à la cabane et de patauger dans la baignoire ! On le mérite bien, non ? Après avoir fait trempette, le dîner s'annonce, il est 19h, on retrouve nos camarades de cabane, on discute de nos vies et des choses à faire, un couple d'américains a laissé place à un couple d'équatoriens et on se met d'accord pour le lendemain. Au programme pour nous : lever à 5h et on retrouve Jorge, le guide pour aller au lek, c'est un endroit en forêt où on peut observer le chant des oiseaux. Tant qu'à être par là, on se dit qu'on va se lever ! On ne traîne donc pas trop, on admire le ciel étoilé, dégagé de tout bâtiment et chacun rentre dans sa cabane de bonne heure.


Tubing


5h... le réveil sonne, on émerge et on se dirige vers notre nacelle sauf que le conducteur n'y est point donc il faut aller le chercher, le réveiller et passer de l'autre côté. Hop, on y est, on embarque dans notre petite voiture, on reprend le chemin de terre et sur la place principale de Mindo, on récupère Jorge, on arrive ensuite dans un pré. On y est, tout le monde descend, on est en retard, il faut se dépêcher si on ne veut pas manquer le spectacle. Donc, on enchaîne dans la forêt à vive allure, le souffle court une fois encore mais ça y est, on arrive. Et là, sous un abri de branches, 3-4 autres touristes sont déjà là dont un couple d'indiens (hypothèse) avec des réflex et des téléobjectifs de fou, jalousie... Et après quelques minutes, ceux qu'on entendait depuis quelques minutes se laissent apercevoir parmi le feuillage : le coq-de-roche péruvien mi-orange, mi-noir et ceux-ci se regroupent, les mâles, autour d'une femelle pour la charmer de leurs chants et elle, elle choisit son copain. Bon, pour les photos, on n'a pas pu trop gérer donc je chope les images du net et puis, on n'a pas eu autant de chance qu'un autre couple de l'hosteria parce que la veille, ils avaient aussi pu voir des toucans ! Dommage... surtout quand, à la fin de la balade y'a un autre guide qui nous avait donné trois-quatre infos qui demande qu'on le paie... 10$ par personne, il se fait pas c... en gros. C'était pas trop prévu ça, ni surtout à ce prix-là, on aurait dû demander avant de dire oui... Comme l'impression de s'être fait avoir sur le coup, enfin, on est en vacances donc on va enchaîner sur autre chose de plus sympa...

Coq-de-roche péruvien
Choco toucan (non vu)

Retour à l'hosteria pour le petit déj à 8h et pour retrouver le couple d'américains qui apprend l'espagnol et avec eux, nous irons faire du canopy. C'est en fait de la tyrolienne, une série de treize câbles à travers la forêt où tu peux faire des trucs de fou. Vu l'heure, on était tranquille, personne et le site pour nous accompagnés du ciel bleu donc c'était vraiment cool. On n'a pu faire des trucs sympa mais vu que j'ai laissé mon appareil à Chouchou, va falloir que vous attendiez un peu pour les photos et les vidéos mais voilà toujours un aperçu.






Il est 11h, on est de retour à l'hosteria et au lieu d'aller faire coucou aux papillons parce que c'est aussi une des spécialités de Mindo, on décide de la jouer tranquille et de se reposer à l'hosteria avant le déjeuner et avant de reprendre la route dans l'après-midi car et oui, les bonnes choses ont une fin et d'autant plus quand le temps est compté, ce qui est notre cas. Déjeuner, blabla, on fait les sacs et on se dit qu'on a bien fait de profiter de la matinée car un peu avant midi, le temps a tourné, tout gris et des pluies tropicales, on se croirait en Amazonie ! 16h, on reprend notre petite nacelle et on dit au revoir à Beatriz la manager, merci à elle car tout de même l'endroit est super chouette, on mange bien et l'équipe est sympa. Rebelotte, on reprend la route et là, en ce dimanche après-midi de week-end long, il y a beaucoup plus de monde sur la route, il faut doubler les plus lents mais aussi faire gaffe aux nids de poules, énormes parfois, on aimerait pas y laisser un pneu, notre bas de caisse et par là même notre garantie... ça traîne donc beaucoup plus que la veille, l'heure tourne mais on finit par arriver à l'aéroport un peu avant 18h30 pour un embarquement à 18h35... Tristan s'occupe de rendre la voiture et de récupérer la garantie tandis que j'enregistre le sac de Chouchou. C'est bon, il réapparaît, on passe le contrôle de sécurité et on embarque pour... Guayaquil. Et oui, afin de rester le plus longtemps possible ensemble, on a pris cette option. Ainsi, Tristan pourra repartir pour le Pérou ce lundi matin et moi, pour Quito. Il est 20h, nous sommes à Guayaquil et la chaleur est au rendez-vous, 27 degrés ! Taxi, hostal, dîner et on refait les sacs, j'embarque le superflu à Quito laissant Tristan avec un sac plus léger pour son expédition de 2 semaines au Pérou et en Bolivie (enfin, plus léger... 16-17 kg tout de même).





Et donc, si vous calculez bien, nous faisons donc chemin à part depuis ce matin, Tristan parcourt actuellement la vallée des incas (Cuzco, Pisaq, Machu Picchu) et moi, je retrouve ma routine avec mes cours et mes militaires... en attendant son retour le 15 juin.



Une fois n'est pas coutume, j'ai pris le taxi de l'aéroport à la résidence et alors que j'avais prévenu, mon carrosse est déjà là pour m'amener au boulot... zut, il faudra m'attendre car une douche (même froide parce que bon... j'ai toujours des soucis de ce côté-là) s'impose. Changement de panoplie dans le sac : je troque le maillot, le pantalon de rando et le petit futé pour mes méthodes et ma grammaire, mon agenda et mon crayon rouge pour corriger leurs évaluations. Aurais-je la tête à ça ce soir ? Il faudrait bien mais bon...


Suite des balades équatoriennes avec le retour de Chouchou le 15 ! à suivre...

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