vendredi 25 février 2011

Au menu du premier lundi : retrouvailles

Cette nouvelle semaine qui commence est encore placée sous le signe de la découverte bien que j'avance pas mal dans ce chapitre.

Avec Freddy, nous étions décidés à affronter les affres de l'administration en nous confrontons au Ministère des Affaires Etrangères d'ici et notamment au service des visas. Nous parvenons à nous garer dans le centre sans trop de difficulté, nous rentrons dans un premier bâtiment et là, à l'accueil, la dame nous renvoie vers une annexe, de l'autre côté du boulevard. Une fois franchi le seuil, des guérites "entrega de documentos" et autres, nous demandons au vigile de garde vers où l'on doit aller : pour nous, au deuxième étage... Là-hat, la blague ! Une salle plein, un vigile à l'entrée et pas de distributeur de tickets : l'anarchie en somme. Et non, apparemment, le vigile se rappellera de notre ordre d'arrivée, on n'y croit absolument pas mais on fait avec. D'autres sont amusés de la situation mais ne sachant pas à quelle heure nous pourrons passer, je sors une feuille de papier et improvise le premier cours de français de Freddy. Au fur et à mesure de nos balades, je lui glissait quelques mots néanmoins, il faut à un moment ou un autre passer à la phase écrite sans quoi il sera incapable de décrypter le code graphologique de la langue de Molière et d'autant plus quand, erreur de ma part sans doute, je lui ai prêté un guide de conversation franco-espagnol. Cette trouvaille faite au marché aux puces autour du musée des Beaux-Arts de Santiago est certes facilitante pour lui mais voyez comment ça marche :

1ère ligne en espagnol : "muy bien, gracias"
2ème ligne en français : "très bien, merci"
3ème ligne le français à prononcer à l'espagnol : "tre bian, merssi"

Aberration de l'orthographe française pour sûr mais ô miracle au niveau de la prononciation... sauf que mon "mauvais" élève zappe la deuxième ligne et ne lis donc pas en français ni ne photographie comment s'écrivent les mots. Je lui explique que c'est peut-être un réconfort des premiers instant mais qu'en cours, ce petit livre est INTERDIT !



Nous poursuivons donc la leçon orthographe et prononciation. Une jeune fille russe qui parle français est amusée de la situation, nous continuons jusqu'à ce qu'une équatorienne en tenue formelle entre dans la salle, le rouleau de tickets sous le bras et vas-y que je distribue de manière aléatoire... Une fois qu'elle est à notre hauteur, nous lui indiquons la nature diplomatique de mon visa et là, ooooooh sésame, ouvre-toi ! Pas besoin de ticket, passez, passez ! Niquel.

Sauf que, et je m'en doutais bien, le visa obtenu à l'Ambassade d'Equateur à Paris et le petit papier qui l'accompagne ne suffise pas à remplir le dossier : formulaire, photo et lettre d'hébergement sont les autres pièces à fournir. Nous en sommes quittes pour une deuxième visite. Affaire à suivre...

Nous profitons d'être en centre-ville pour compléter ma visite et ma prise de repères à Quito : direction le quartier d'El Dorado sur les hauteurs et la colline d'Itchimbia, à l'est. Petit truc : si j'ai le volcan Pichincha sur ma droite, je vais vers le sud, vers le Panecillo, autre point de vue et donc, s'il est sur ma gauche, je vais vers le nord, vers l'aéroport. Pendant la visite panoramique, Freddy, prenant à cœur son rôle de guide, me fait goûter "el capuli" [kapouli], une petite cerise noire un peu amère, spécialité de la région.

Centre culturel d'Itchimbia
El capuli


Après cette parenthèse touristique, retour à l'UEMPE dans la vallée, visite pour faire acte de présence, demander la lettre, rappeler la non-livraison de mon électroménager et déjeuner avec les officiels. A 14h30, nous sommes de retour à la résidence où nous attend le jeune homme du service informatique de l'université : il doit me configurer internet et me permettre ainsi de skyper (appeler via skype) la famille et Chouchou, super important ! Après une bonne demi-heure, il y parvient et je suis soulagée ! Loin de vous tous assurément mais de nos jours, rester en contact est plus facile même si ça a moins de charme que les pigeons voyageurs !



Ce souci en moins, nous repartons vers Quito même où Freddy me lâchera en grande fille que je suis ou presque... Il me dépose à la même station de trolebus fréquentée samedi avec son fils et de là, je rejoins la plaza grande, elle aussi déjà connue, pour retrouver... Clémentiiiiine ! Rappel : qui est Clémentine ? Une jeunette encore ;-), elle était, elle aussi, staigiaire à l'Alliance française de Tarija en Bolivie et nous habitions donc ensemble et ce, pendant 3 mois, de janvier à avril 2009. Nous nous étions revues à Nantes en 2010 et alors que j'annonçais mon départ en Equateur sur Facebook, Clémentine, peu avant Noël, était en joie de m'annoncer qu'on allait s'y retrouver ! Le monde est petit ou comme on dit en espagnol : "el mundo es un pañuelo" = "le monde est un mouchoir". Nous avions, entre autres, ensemble réalisé un petit trek sur l'altiplano andin ou encore célébré LE carnaval indigène d'Amérique du sud, celui d'Oruro : que de beaux souvenirs !

Clémentine et moi - Retour en pick-up ! L'aventure c'est l'aventure !

Et donc, nous nous retrouvons autour d'une table de la terrasse du café du Centre culturel métropolitain, là même où il y avait l'expo le week-end dernier, qui n'y est plus d'ailleurs, dommage ! Egale à elle-même, pleine d'entrain, toujours dans le rush, Clémentine fait son entrée. En quelques lignes, on rattrape le temps perdu et on se met d'accord pour passer la soirée ensemble : viens donc à la maison, lui dis-je ! L'occasion est faite d'inaugurer mon antre et donc, d'acheter quelques babioles. Pour se faire, nous ne tardons pas trop et rentrons avant la nuit vers El Valle :1-taxi du centre jusqu'au terminal d'El Playon, en la Marin puis 2-bus Amaguaña, vert, indiquant ESPE ! Bingo, sans encombre ni difficulté, nous filons à travers les gouttes jusqu'au centre commercial San Luis (et oui, l'autre repère facile), nous descendons là et partons à la recherche de quelques victuailles pour remplir mon frigo désormais en place ! Mais aussi, pour le petit déjeuner, j'achète verres et tasses et quelles tasses, je vous laisse apprécier ! Merci le MegaMAxi, incroyable, on n'est vraiment plus perdus nulle part ou presque car Clémentine s'esclaffe dans les rayons de voir des empanadas à réchauffer, du thé, du vrai, du nutella, du chocolat bref, royal !


La tasse COLLECTOR surtout avec la phrase "Pour Juppé" non présente ici mais absolument peinte de l'autre côté !

Pour ne pas nous compliquer la vie, nous restons "dîner" au centre commercial : vous vous rendez compte de comment nous rentrons trop facilement dans la spirale de la consommation, non ? Un tout au Pizza Hut et nous voilà à la résidence. Je lui fais faire le tour du propriétaire, elle me trouve bien installée -ce qui est vrai-, nous continuons à faire nos pipelettes. Clémentine me parle de son passage au Guatemala en 2009 mais aussi de sa nouvelle mission ici. Rien à voir avec la mission culturelle de l'Alliance, Clémentine est là, basée à Latacunga, à une heure d'ici au sud, au pied du Cotopaxi, rappelez-vous, et de son QG, elle rayonne dans la campagne andine, la sierra, pour rendre visite aux paysans, les former et les aider à gérer l'argent prêté par certaines ONG. Passionnant, dépaysant assurément mais quand il faut serrer la pince d'un grand nombre qui ne se lave pas car il faut dire que l'eau est froide voire glaciale, surtout à Latacunga, une des villes les plus froides d'Equateur ou encore qu'il faut rappeler de temps à autre que les conversations en quechua ne lui sont pas accessibles, cela devient plus délicat. Néanmoins, elle s'y fait, s'y plaît et a déjà appris en un mois à se présenter en quechua : un exemple à suivre !





Vient enfin l'heure du coucher, elle occupe le lit voisin, c'est la première et non la dernière, je l'espère bien !

1 commentaire:

  1. Transcription Facebook a dit…

    A Anne-Laure Ingalls y Muriel les gusta esto.

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