jeudi 24 février 2011

Fin de semaine

Ma première grasse matinée éventuelle est interrompue en ce samedi matin par... une intrusion dans ma chambre à 5h du mat'. J'entends quelqu'un tenter de tourner, ouvrir ma poignée, je me réveille, je demande qui va là ? Pas de réponse, je me lève et là, la porte s'ouvre : Oh ! Surprise parce que j'avais fermé la porte. Comment cela peut-il être possible ? Un peu angoissée, je tombe nez à nez avec une grande jeune femme noire qui se trouve bien embêtée, elle aussi. Elle s'excuse, confuse, et m'explique, qu'avant elle regardait la télé ici. Et moi, de lui répondre : "Bah, y'a plus de télé mais y'a moi." Je lui demande comment elle a réussi à ouvrir, elle ne sait me répondre ou ne veut et s'en va... Le stress tout de même ! Tant bien que mal, je réussis à me rendormir et me promets de passer à la réception de la résidence pour expliquer ce qui s'est passé et demandé à ce qu'on fasse passer un mot comme quoi la chambre est désormais occupée et qu'il n'y a plus de télé et donc, que si certaines ont des copies de la clé, qu'elles les rendent ou autres car si des choses venaient à disparaître, ça ne le ferait pas du tout, du tout. Et donc, depuis, j'ai droit à ceci sur ma porte :



Je ne m'arrête pas pour autant et ce samedi marque donc le début de mon indépendance (ou presque). Et oui, avec l'accompagnement constant et apprécié de mon chaperon, il est vrai que je n'ai pas encore eu l'occasion de prendre les transports et commun et pourtant, il va bien falloir se "lancer". Après avoir reçu les instructions de mon lieutenant-colonel préféré, il est 11h environ quand je sors... Tadadada ! Traversée de la passerelle pour gagner "l'arrêt" (non signalé) de bus et de là, je dois monter dans un de ceux de la compagnie "Vingala", ils sont verts et rouges et m'amèneront directement à Quito, 40 min plus tard, du côté de l'Université Catholique, dans le nord de la ville. Je monte donc (vous vous rendez compte que je vous détaille presque tout, lol) et m'assois, la pièce de 0,50$ en main. Le voyage se passe sans souci, j'aperçois à travers la vitre quelques-uns de mes repères pris les jours précédents et vient le moment de payer. Une demoiselle accompagne en effet le chauffeur et joue les physionomistes ; elle passe et encaisse. Lui tendant ma pièce, elle me redonne une pièce d'un dime, ce à quoi je souris car je pense qu'elle m'a arnaquée. Explication : le voyage coûte 0,40$ et ne me rendant qu'un dime, je crois que c'est un centime mais non, il s'agit bien de l'équivalent de 0,10$. Heureusement que je n'ai pas ouvert ma bouche, sans quoi je me serai fait encore plus remarquer.



Au terminus, Alex, le fils de Freddy me récupère et me guidera donc aujourd'hui dans le centre historique. Pour nous y rendre, nous empruntons le trolebus : un bus électrique qui n'est pas sans me rappeler ceux jaunes et violets d'Athènes (0,25$ le trajet). La ligne de trolebus, signalé en vert sur les plans, sillonnent Quito du Nord au sud, la ville s'étend en effet telle une saucisse aux dires des Quiteños. Notre arrêt : Plaza Grande, la place de l'Indépendance, place principale que j'avais pu apercevoir la veille au soir.

Trolebus quiteño
Trolley athénien

 La place est encadrée par la cathédrale, le palais présidentiel mais aussi l'hôtel de ville. Là aussi, clin d'oeil à Gaëlle car la place me rappelle celle d'Aréquipa, au Pérou, mais en moins jolie néanmoins. Je découvre là par le biais d'affiche que la ville est capitale de la culture d'Amérique du sud pour 2011, de nombreuses manifestations en perspective dont celle qui prenait place dans la cours du centre culturel métropolitain : une expo photos, le Photos World Press 2010 (http://www.worldpressphoto.org/; http://fr.rsf.org/concours-world-press-photo-2010-12-02-2010,36446). De belles photos qui me rappellent, elles aussi, une autre expo visité en janvier à Paris au Petit Palais avec Tristan, Max et Julie.

Nick Cobbing for Green Peace: Arctic Melt
Autre photo sélectionnée, une girafe morte de soif au Kenya. Photo de Stefano de Luigi, VII Network pour Le Monde magazine

  Nous continuons notre tour en visitant la cathédrale primada de Quito et le musée de la monnaie où nous pouvons voir l'évolution de la devise utilisée ici : du peso au dollar (2000) en passant par le sucre. Nous faisons une petite intrusion dans l'église de la Compañia de Jesus pour admirer (sans payer) l'intérieur baroque de l'édifice. Qui dit baroque ici dit entièrement fait d'or : incroyable ! N'ayant pas pris mon appareil car je prenais le bus et que je ne savais pas trop ce qu'il en était de la sécurité, j'ai fait des photos mentales et il y a google images pour me fournir les illustrations en attendant une vraie visite en vraie touriste :-) Après le déjeuner et l'habituelle douche de l'après-midi, Alex me raccompagne à ma maison, fin de cette première mini-visite. Très bientôt bien sûr, mes excursions sauront faire des envieux !

Plaza grande, Quito
Intérieur baroque de l'église de la Compañia de Jesus, Quito

  Le lendemain, dimanche, les centres commerciaux gigantesques, traces de l'american way of life qui trouve sa lace ici, font le plein et sont le lieu de rendez-vous des ados. En ce jour, je fais la connaissance de (la jeune ;-)) Jeanne, en échange ici. En effet, lors du séminaire de jeudi, j'avais fait la connaissance de sa mère d'accueil et on était resté sur l'idée de se revoir le week-end. C'est donc chose faite et pour se faire, je les rejoins au Triangulo, un carrefour de El valle de los Chillos, mon quartier, en taxi. Là, je revois donc Maria de los Angeles, je rencontre Jeanne et la grand-mère d'accueil qui vient de Latacunga, au Sud de Quito, au pied du Cotopaxi, le volcan, et où habite aussi Clémentine, ma colloc de Bolivie. Nous nous dirigeons donc vers Quicentro Sur, un "mall" comme on dit ici qui comme les autres, présente boutiques et un hall de restauration rapide. Là, ce qui me fait sourire, ce sont les enfants volants. Il y a un parc d'attraction et les enfants sont dans des voitures dont le circuit est accroché au plafond !

La session shopping est marquée par le passage dans une boutique où il y a du Naf Naf en soldes mais aussi des marques américaines souvent hors de prix chez nous : la bonne affaire. Entre autres repérages, il y a un tee-shirt de touristes qui pour promouvoir les Galapagos (et oui, c'est ici ! et d'après mes collègues en kaki, il y aurait moyen pour que je prenne un vol militaire pour y aller donc pas cher !), présente une tortue, un lézard et deux autres animaux sur un passage piéton tel les Beatles sur Abbey Road. Mais, connaissant mes récents déboires vestimentaires pour cause de prise de poids ou de non adéquation au style formel, je ne craque pas et réserve mes dollars pour acheter une chemise et un pantalon habillé pour mon premier jour de cours, le lundi 28. Il faut montrer que je prends les choses au sérieux, non ?


 Après le lèche-vitrines, nous passons à la boutique de salades de fruits de la maman et puis allons prendre le café chez elles. Il est plus de 20h quand Jeanne et Marita me ramènent à la ESPE, la journée fut agréable et je suis ravie d'avoir fait leur connaissance, un peu de féminité dans mon monde de testostérones, c'est appréciable !

1 commentaire:

  1. Transcription Facebook a dit…

    A Amaury y Jeanne les gusta esto.

    Jeanne ‎:D
    Oui oui ça parle de moi ahah ! Je n'ai plus de crédit, mais on va surement à Pedernales pour le feriado ! :)

    Jeanne : Départ vendredi vers 15h, retour lundi soir.

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