mercredi 23 février 2011

Premiers repérages équatoriens

Jour 1 - 17 février 2011
Après une première nuit de sommeil, je me réveille de bonne heure et quand on me connaît, c'est quasi un miracle : 6h30 mais cela me permet d'entrer en communication avec vous, 6h plus tard soit vers 12h30 donc ce n'est pas trop mal. Et puis, si je veux petit déjeuner, il faut y être à 7h, et oui, au rythme militaire un peu, le petit déj m'est proposé dans la salle à manger de la direction : chaise couverte et on vous apporte à la table fruits frais et de quoi vous sustenter. Des officiers militaires entrent et me saluent, je reste sage dans mon coin à manger puis je prends la porte de sortie pour retourner à ma chambre et m'occuper en attendant le retour de Freddy, mon lieutenant-colonel chaperon.
 
Au programme du jour, faire connaissance avec ce qui sera mon lieu de travail pendant 9 mois : l'UEMPE : Unidad Escuela Misiones de la Paz de Ecuador. En gros, il s'agit de militaires équatoriens mis à disposition pour les missions du maintien de la paix via l'ONU, des casques bleus donc. Ils sont en place sur différents fronts : Libéria et pour ce qui m'intéressent, la Côte d'Ivoire et Haïti. Freddy partira en effet en avril là-bas pour coordonner des chantiers de reconstruction après le séisme, il fait partie du corps d'ingénierie. Faudra vous faire au jargon, comme moi quoi. (J'ai appris aujourd'hui, 23-02-11, à reconnaître les grades.) http://www.uempe.mil.ec/

 Visite de l'école en passant par les différents quartiers de la base : les bataillons Cotopaxi et Chimborazo (du nom des deux plus hauts volcans équatoriens), les forces aériennes avec des hélicoptères français Super Puma et Gazelle mais aussi des exemplaires russes (nettement meilleur marché mais c'est dans la comparaison BMW et Lada : vive la France !). Ce petit tour de la base me donne l'occasion de serrer de nombreuses mains et Freddy est ravi de me présenter non seulement comme ça professeure de français mais encore comme sa "corvée" du moment ;-) Je rencontre entre autres certaines personnes avec qui j'avais pu échanger par courrier électronique : le directeur, le chef administratif. Tous sont extrêmement chaleureux et disposés à ce que mon séjour se passe du mieux possible : on s'inquiète de mes conditions de logement, si cela me va etc. La journée du jeudi passe ainsi, en balade et en séminaire. Le professeur d'anglais de l'UEMPE nous invite à une conférence donnée par Cambridge Press University à propos des modaux en anglais, il n'est jamais trop tard pour réviser. Après cela, la voiture de Freddy étant bloquée pour cause de "pic et plaque", il nous faut patienter jusqu'à 19h30 avant de la reprendre. Nous en profitons pour boire un café avec son fils, Alex, avec qui je fais ainsi connaissance.


Le vendredi est ponctué d'une réunion en matinée avec le directeur pour faire le point sur l'organisation des cours, le matériel à disposition et l'amélioration de mon habitat. En résumé, je commencerai à donner les cours le lundi 28. A 9h, on passe me chercher ; de 11h à 13h, cours de français intensifs et spécifiques avec Freddy et un autre sergent qui a déjà suivi trois niveaux de cours à l'Alliance de Quito; déjeuner à l'UEMPE et en après-midi de 14 à 16h, cours de français plus général à destination d'un groupe plus important et venant de différents horizons. Bonne nouvelle : j'ai mes vendredis après-midi de libre, à partir de 13h d'où des week-ends de 2 jours et demi dont il faudra absolument profiter pour découvrir le pays (conseil de militaires).


Lors de cette même réunion, le directeur m'informe que le 27 février est un jour férié, ce samedi donc, il s'agit du "Dia del ejercito", jour de l'armée et qu'à cette occasion, le soir-même, le 18, il y a une cérémonie officielle dans le centre historique de Quito. Si je le souhaite, une place VIP peut m'être gardée, pourquoi pas ? Je dis oui, et il m'informe juste qu'il faut s'habiller de manière formelle... Oups, à voir ma touche et en attendant ma réponse "je n'ai qu'un jean", il a serré les dents. Il faut dire que j'ai bien hésité à mettre de quoi dans mon sac et puis non, j'ai juste glissé ma petite veste de tailleur noir, un classique en somme mais avec un jean et des baskets, ça ne fait pas formel. Je regarde donc Freddy d'un air amusé : "tu sais ce qui nous attend : une session shopping..." Mort de rire.


L'autre bonne nouvelle c'est l'enrichissement de ma chambre... N'utilisant pas son mini frigo-congélo, sa cafetière ou le micro-ondes, le directeur m'informe que tout ceci me sera livré ainsi, je serai plus indépendante : royal, non ? Un quasi appartement, non ?


Nous nous quittons là et nous partons donc de ce pas en session shopping. Imaginez la scène dans un grand magasin (je n'ai pas osé le traîner chez Mango), une petite française à la recherche d'un pantalon noir, à faire ses essayages validés par un militaire qui pousse même le caddie. Drôle. Par chance, je trouve du premier coup, un pantalon potable, certes un peu serré mais ça me donnera la motivation pour me remettre au vélo et profiter donc du gymnase en face dont l'accès m'est offert. Nous continuons à la recherche de chaussures mais là, cela va s'avérer plus délicat. Les Equatoriennes sont de petite taille et avec ça, elles ont donc de petits pieds... moi, 1m73, de grands pieds larges 40-41, la tâche va être plus délicate. Et pour le coup : rien. Solution : mettre mes sandales tanzaniennes que j'avais glissées dans le sac. Le hic, un vendredi soir à Quito, en extérieur, je risque de finir avec les orteils bleus. Solution : des collants sans bouts, exprès pour les sandales mais pas pour les tongs, on verra donc la bordure marron mais avec des sandales marron, le soir, on va dire que ça le fera... Il n'y a pas trop le choix !


Après ce moment unique, Freddy m'emmène découvrir une spécialité culinaire du coin : le chancho hornado, cochon cuit au four, grillé. Le long de la route, en effet, de nombreux restaurants présentaient la bête sur leurs étals, on craque donc chez Dieguito. Premières photos pour l'occasion !

  Repus, Freddy me raccompagne et m'abandonne pour le week-end. Il part retrouver sa femme et ses filles dans la province d'El Oro dans le sud du pays. Néanmoins, il me laisse entre de bonnes mains : celles de son fils qui, ce samedi jouera les guides touristiques pour moi mais ça, c'est une autre histoire, ou plutôt, un autre billet !

1 commentaire:

  1. Congratulation to Freddy ! Parce que faire les magasins avec toi... La rigolade... Le pauvre ! Profite bien ! Enjoy
    TiChacha
    24 février 2011 05:58

    Anne-Laure a dit… : Génial ...
    24 février 2011 06:15

    Transcription Facebook a dit…
    #A Marie, Amélie Drt, Muriel, Jeanne, y Celiane les gusta esto.


    Fabian : Coucou! Alors pas pas trop dur la vie militaire!!! Passe de très bonnes vacances , oups, euh!! Un très bon stage!!! Bis et a bientôt!! ;)
    24 février 2011 07:36

    Anonyme a dit…

    Hola Priscilla, que entretenido relato de tu nueva aventura por tierras Ecuatorianas, me alegro que todo te esté resultando bien. Esperaré con ansias tus nuevas aventuras y nuevas fotos, jejeje

    Un gran beso

    Manuel
    24 février 2011 08:41

    Anonyme a dit…

    N'oublies pas de prendre des photos de toi surtout tes pieds avec les collants. :)Profites en bien et prends soin de toi. Biz

    Cassaque
    24 février 2011 09:47

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à laisser un petit mot. Tout le monde n'ayant pas Facebook, pour partager, le blog et l'espace de commentaire est là ! Merci !